[mp3 | wav| paroles | clip ]
Je suis le néant des carrelages où tu tombes,
Où tu te répands, quand trop ivre tu sombres,
Je suis la faïence où se brisent tes rêves
Où tes yeux se fondent, le cœur au bord des lèvres.
Je suis les carreaux noirs et blanc qui alternent.
Petit saut, gros blanc, un deux trois, je te sème.
Je suis la rayure où ton esprit s'abîme.
Gamme de do au sol, les poussières s'alignent.
Si tu te défends, je brise mon émail
Vaincue, tu te rends, allonge-toi que je défaille.
Je suis le néant….
Je suis les carreaux de ciment qui t'aimantent
Et tu te souviens qu'un jour tu fus amante
Dans cette pièce étrange aux murs qui se tapissent
De reflets obscurs. Soudain, ils rétrécissent.
Si tu t'abandonnes à mes reflets étranges…
Vaincue tu te cognes, mais ta chevelure de Gorgone
m'étrangle lentement.
1, 2, 3, soudain ta tête explose
4, 5, 6, les carreaux prennent la pose
7, 8, 9, puis s'échappent en calice
10, 11, 12, tandis que ta tête glisse.
1, 2, 3, dès lors ta vue se brouille
4, 5, 6, en vain ta mémoire fouille
7, 8, 9, pourquoi tu es à terre ?
10, 11, 12, madone de poussière.